l’histoire du macaron de Nancy
Le véritable Macaron de Nancy ? C’est le Macaron des Sœurs.
Ce délicieux biscuit croquant meringué au cœur tendre et au goût d’amandes torréfiées est composé uniquement de sucre, de blancs d’œufs et d’amandes Françaises.
La recette originelle de ces Macarons est un secret qui se garde précieusement. Depuis plus de deux siècles, ces gâteaux sont devenus un incontournable de la gastronomie Lorraine et du Patrimoine Lorrain.
La Maison des Sœurs Macarons est la plus ancienne confiserie artisanale de Macarons à Nancy. Fondée en 1793, elle est l’unique détentrice du véritable secret de l’authentique recette des Sœurs Macarons à l’origine du Macaron de Nancy.
L’entreprise est officiellement inscrite depuis 2012 aux entreprises du Patrimoine Vivant.
Si certains savoir-faire des pâtissiers nancéiens peuvent être source de confusion, le véritable secret de l’authentique recette des Sœurs Macarons a été uniquement transmis à quatre familles depuis sa création. Cette recette est actuellement détenue par Nicolas Génot .
La naissance du Macaron des Soeurs
L’Histoire du Macaron commence à l’époque de la Renaissance à l’arrivée en France des pâtissiers Florentins de Catherine De Médicis.
A cette époque, Catherine De Médicis épouse le Roi Henri II, de leur union naît Claude de France qui épouse le Duc de Lorraine Charles III. Ces derniers ont à leur tour une fille, Catherine de Vaudémont, qui fonde en 1624 une Abbaye au cœur de Nancy. Cette Abbaye deviendra en 1668 le Couvent des Dames du Saint sacrement de l’ordre des Bénédictines.
Le monastère est un lieu où les règles sont très strictes, la consommation de viande est interdite. En conséquence, afin de pallier de potentielles carences alimentaires, les Sœurs confectionnent une grande variété de pâtisserie, dont le Macaron. A base d’amandes, riche en protéines végétales, ce biscuit constitue un équivalent gourmand à la viande.
Le 5 avril 1792, suite à la suppression des congrégations religieuses, Marguerite Gaillot (Sœur Suzanne) et Marie Morlot (Sœur Marie-Elisabeth), se réfugient dans la maison familiale du docteur Gormand au 10 rue de la Hache à Nancy.
Afin de participer aux frais de leur famille d’accueil et subvenir à leurs besoins, les deux Sœurs reprennent la confection des macarons selon la recette apprise au Couvent. Un délicat mélange de sucre, de blancs d’œufs et d’amandes françaises . Le secret de fabrication repose toutefois sur le mélange des ingrédients et sur une manipulation précise qui permettent d’obtenir cette texture à la fois croustillante et fondante.
Ces macarons sont vendus sur place, au 10 rue de la Hache, puis sur les marchés, et grâce aux portes à portes.
Ces Macarons connaissent un grand succès et sont alors fabriqués par les Sœurs de manière permanente. Le surnom « Sœurs Macarons » est né.
Au fil des années, le secret de ces fameux Macarons est transmis de génération en génération et le macaron devient une spécialité culinaire nancéienne incontournable. Aujourd’hui, ce secret est connu par seulement quatre familles. A ce titre, il est l’un des secrets de confection le mieux gardé de la gastronomie française.
Généalogie de la transmission du secret
Le secret de fabrication de ces délicieux biscuits est transmis de vive voix uniquement. Il n’y a aucun écrit.
Dès 1808, Anne MARCHAL épouse MULLER est présente auprès des 2 religieuses au 10 rue de la Hache. Elle a été appelée pour les seconder (Sœur Suzanne étant souffrante) par sa tante Françoise MORLOT épouse MARCHAL (sœur de Sœur Marie Elisabeth). Anne est rejointe par son mari Nicolas MULLER
Le commerce Des Sœurs Macarons (MAISON DES SŒURS MACARONS) et le secret de fabrication du célèbre macaron (origine du macaron de Nancy) seront transmis ensuite de génération en génération :
- A partir de 1847 au fils des époux Anne MARCHAL/ Nicolas MULLER : Joseph Nicolas MULLER et son épouse Barbe ANTOINE
- En 1859 à la petite fille des époux MARCHAL/MULLER, fille de Joseph Nicolas Muller : Olimpe MULLER et Louis Joseph VAGNER
- En 1876 au petit neveu des époux Anne MARCHAL/Nicolas MULLER : la branche MOINEL : Nicolas Hector MOINEL et son épouse Jeanne PIERRAT
- En 1903 à son frère : Alfred MOINEL et son épouse Marie Louise PROBST
- En 1920 au fils d’Alfred et Marie Louise MOINEL : Georges Nicolas Joseph MOINEL et son épouse Jeanne Alphonsine MARTIN
- En 1935 à Georges Eugène APTEL
- En 1966 à Roger Gaston APTEL
- En 1991 à Jean Marie GENOT
- Depuis 2000 c’est Nicolas GENOT qui est détenteur du secret de fabrication du macaron des Sœurs, origine du macaron de Nancy et de la marque MAISON DES SŒURS MACARONS.
Les récompenses obtenues
La renommée du Macaron des Sœurs bien établie et la réussite assurée, il était certain que Sœurs naîtrait bientôt la contrefaçon. C ’est ce qui arriva et ce fut la raison pour laquelle la Maison des Soeurs Macarons, pour se tenir à hauteur du progrès, se vit obligée de prendre part aux diverses expositions culinaires durant lesquelles la confiserie fût distinguée de nombreuses fois pour ses Macarons.
- 1908 : Médaille d’Or (Salon Culinaire des Tuileries, Paris);
- 1909 : Diplôme d’honneur (Salon Culinaire des Tuileries, Paris);
- 1909 : Grand Prix (Exposition Internationale, Nancy);
- 1917 : Médaille d’Or (Exposition Universelle, Paris);
- 1927 : Grand Prix (Exposition de l’Hôtellerie et du tourisme, Nancy);
- 1937 : Médaille d’Or (Exposition des art s et techniques, Paris);
Le Macarons des soeurs dans la presse
La célébrité du Macaron des Sœurs n’est pas uniquement régionale, l’authentique Macaron des Sœurs plus connu sous le nom de « Macarons de Nancy » détient une renommée dans la France entière. Cette renommée dépasse la frontière francophone. Plusieurs reportages et articles de presse ont été réalisés : France 2, France 5, BBC, presse régionale et nationale, Canard enchaîné, New York Times.
L’adresse de la Maison des Sœurs Macarons est citée dans les principaux guides touristiques : Michelin, Routard, Gault & Millau , Petit Futé.
Le magasin à travers les années
Initialement situé rue de la Hache à Nancy, devenue la rue des Soeurs Macarons, le magasin déménagera au 21, rue Gambetta .